Lundi 4 septembre 2023,

C’est la rentrée des classes…

Dans mon village pittoresque de Charente Limousine la journée s’annonce resplendissante, sûrement même trop chaude d’ici quelques heures. Petit à petit les volets vont se clore pour protéger l’intérieur des maisons de la fournaise annoncée. Le village va prendre l’allure d’une belle endormie et, pourtant…

Il est huit heures trente du matin. Les rayons du soleil naissant nous caressent agréablement.
De l’autre côté de la place écrin de verdure arboré se couvrant déjà de feuilles mordorées, beaucoup d’agitation inhabituelle devant les portes de l’école.
Cette école qui m’est chère car elle a vu naître ma mère, Jeaninne, dans le logement de fonction situé à l’étage au-dessus de la Mairie qui jouxte l’école. Ma grand-mère, Octavie, sortie de l’école Normale d’Angoulême, promotion 1920, était alors institutrice et directrice.

Une école communale comme tant d’autres dans nos campagnes qui en ont vu défiler des élèves et des enseignants !

Une école communale qui accueille encore aujourd’hui deux classes maternelles pour le plus grand plaisir des enfants, des parents et des habitants du village. A l’heure où on évoque souvent la désertification du monde rural, une telle oasis est précieuse.

Pour l’heure, l’effervescence est à son comble. Les places de stationnement sont toutes occupées.
C’est souvent en famille que les enfants sont accompagnées vers ce monde inconnu pour certains et vers du « déjà vu » pour d’autres plus téméraires. Ceux-là rejoignent directement leur salle de classe main dans la main de papa ou de maman.
Les premiers, eux sont accueillis un par un devant la porte d’entrée par leur nouvelle maîtresse qui prend le temps de les mettre en confiance, de les rassurer… ainsi que leurs parents.

Certains petits vivent plus difficilement que d’autres ce passage imposé et semblent n’avoir envie que d’une chose, opérer un demi-tour !
Mais la magie opère très vite et tout s’arrange grâce à l’attitude compréhensive et aux mots bien sentis, prononcés sans aucun doute, par l’hôtesse des lieux.

Tout cela, n’est bien entendu pas original et se multiplie dans toutes les écoles du pays mais hélas pas dans tous les villages. Il ne faut pas faire beaucoup de kilomètres pour trouver une école où ces petits moments de bonheur ponctués de chagrins éphémères ont laissé la place à un silence assourdissant.

Cela n’arrive pas qu’aux autres et déjà dans mon village des rumeurs d’éventuelles fermetures pour les années à venir ont circulé dans la presse locale. Heureusement, j’ai déjà rencontré des parents déterminés à ne pas laisser faire ce qui s’est fait ailleurs ; ce que certains, gagnés par le fatalisme ambiant, appellent « l’air du temps ». Une bien triste partition.

Alors, comme d’autres de mes concitoyens, je savoure pleinement ces cris d’enfants qui s’envolent de la cour de l’école et vont se mêler aux chants des coqs, aux aboiements des chiens, et aux braiement de Riquet, l’âne vedette de notre village.

Il fait bon vivre ici !

Alain Bohère 4 septembre 2023.

Illustration : Tableau scolaire éditions Rossignol (Montmorillon) années 50

JUILLET 2020

La Comète Neowise vue de Vitrac-saint-Vincent

Photo (CL) de Rémi Boucher, 19 ans. Samedi, il s’est levé à 3h du matin, a fui les lampadaires de Chasseneuil pour la pénombre de Vitrac.

Qui est Neowise? Source Charente libre du 16 juillet 2020

Découverte fin mars par le satellite Neowise de la Nasa, la comète est devenue visible à l’oeil nu le 3 juillet, lors de son passage au plus proche du soleil. À cette distance du soleil, à peu près 50 millions de kilomètres, la glace contenue dans la comète s’est sublimée en gaz, créant cette longue traîne de poussières reflétant la lumière du soleil. La dernière grosse comète qu’on ait pu voir à l’oeil nu, c’était Hale-Bopp en 1997. Neowise est visible partout depuis l’hémisphère Nord jusqu’à la fin du mois. Il faut viser la direction nord-est. L’objet, un noyau formé de glace, de roches et de matériaux organiques, provient des confins du système solaire